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Tannhäuser à l’Opéra de Monte-Carlo

Quelques impressions au sujet de « Tannhäuser » par Flavio Bandin

Ce 25 février tant attendu pour plusieurs raisons était enfin arrivé! J’allais voir ce « Tannhäuser » que j’affectionne particulièrement depuis mon enfance ! Mon père nous racontait une histoire, un opéra, et son récit clair et cette musique m’avaient séduit immédiatement. Continuer la lecture de Tannhäuser à l’Opéra de Monte-Carlo

Aspects de Brünnhilde

Erda nous apprend dans la première scène du IIIème acte de Siegfried quelle est la raison d’être de Brünnhilde :

« Je fis à Wotan don d’une fille : il lui fit choisir les héros tombés au combat. Elle est hardie, elle est sage. » A côté de cette fonction de psychopompe, Brünnhilde est détentrice des connaissances qui lui ont été dites par les dieux, du « riche trésor des saintes runes » (Crépuscule, prologue). Dans la Walkyrie elle se définit elle-même comme la ‘’volonté de Wotan’’ : « Tu parles à ta volonté, me disant ce que tu veux ; qui suis-je sinon ta volonté ? » et Wotan : « Je me parle en te parlant » Elle est, avec les autres Walkyries, un instrument dont use Wotan pour se protéger des menaces de l’armée d’Alberich, ce dernier œuvrant pour récupérer l’anneau. Les Walkyries sont chargées de remplir le Walhall de héros prêts à résister aux entreprises d’Alberich. Continuer la lecture de Aspects de Brünnhilde

Voix de l’Oiseau de la forêt

  Richard Wagner à Louis II, Lucerne-Triebschen, le 24 février 1869 : « Le développement très poussé du deuxième acte m’a en particulier fasciné d’une manière telle qu’il m’a fallu souvent m’arrêter dans le ravissement (…). Je veux vous signaler l’endroit qui m’a inspiré une joie aussi audacieuse. Siegfried a vaincu Fafner ; les fascinants et ensorcelants murmures de la forêt se transmuent en enchantement : il comprend l’oiseau et s’en va comme conduit par un doux étourdissement (…) Quand à nouveau l’oiseau met en garde Siegfried contre Mime qui, de loin, se glisse vers lui en réfléchissant à qui aurait bien pu donner l’anneau au garçon nous entendons très, très bas le motif de la peine toute pénétrée d’amour de Sieglinde la mère, pour ce fils, qu’en mourant elle a mis au monde. L’oiseau tend sans cesse notre attention par de douces phrases prémonitoires (…) Enfin quand Mime aussi est tué, le sentiment de la solitude totale éclate douloureusement chez le garçon si débordant de courage jusque-là. L’ours, le loup, le dragon sont ses seuls compagnons, l’oiseau de la forêt dont à présent il comprend le langage, est le seul être auquel il se sente apparenté. » Continuer la lecture de Voix de l’Oiseau de la forêt

Jonas Kaufmann

  Il n’est pas meilleure expérience que de passer plusieurs heures à écouter parler, entendre chanter et voir Jonas Kaufmann.  Il a la capacité et la lucidité d’analyser l’évolution de sa carrière tant passée qu’à venir. Il la guide avec une conscience aiguisée de ce qu’il peut et de ce qu’il veut. Sa voix est au service de son intelligence. Elle semble être un instrument parfait et néanmoins perfectible, obéissant totalement aux intentions, aux réflexions, aux pensées de celui qui la possède. Il incarne la rencontre merveilleuse du don et du cheminement réflexif, à un degré rarement rencontré dans toute l’histoire de l’opéra. Continuer la lecture de Jonas Kaufmann