Archives de catégorie : Représentations

Autour du Tristan et Isolde au Capitole de Toulouse 2023

Dans le cadre des Journées d’études organisées en partenariat avec le théâtre du Capitole de Toulouse par l’Institut de Recherche Pluridisciplinaire en Arts, Lettres et Langues (IRPALL), de l’Université de Toulouse – Jean Jaurès, Bernadette Fantin Epstein, docteur ès lettres, maître de conférences en littérature comparée à l’Université de Toulouse II et membre éminent du Cercle de Toulouse depuis le début du Cercle Richard Wagner de Toulouse, il y a trente ans,  a eu l’honneur d’ouvrir  la journée d’étude du jeudi 2 février 2023,  consacrée à Tristan et Isolde avec sa conférence :

Duos wagnériens : du monologue amoureux à la fusion tristanesque.

Grâce au lien ci-dessous vous pouvez l’écouter

Duos wagnériens : du monologue amoureux à la fusion tristanesque / Bernadette Fantin Epstein | Canal U (canal-u.tv)

Les autres interventions ( Dorian Astor, Florence Mouchet, Jean-François Candoni et Michel Lehman) sont  également accessibles sur le site de l’Irpall grâce au liens suivant :

Tristan et Isolde de Wagner : Résonances d’une volupté suprême | Canal U (canal-u.tv)

Les rendez-vous de mai 2023

Les Mardi de Mériel

le mardi 9 mai  2023

à 18 heures

présentation de  

LA DEFENSE D’AIMER

DAS LIEBES VERBOT

 

par Michel OLIVIE

du CRWT

 

à la Maison de la Citoyenneté

5, rue Paul Mériel, Toulouse,

Entrée libre
Les Samedi de Mériel

le samedi 13 mai  2023

à 14 heures 30

à la Maison de la Citoyenneté

5, rue Paul Mériel, Toulouse,

le cercle de  Toulouse Occitanie

propose la conférence 

« la mise en scène du Ring»

donnée par 

JASMINE SOLFAGHARI     

metteuse en scène

Jasmine Solfaghari est une metteuse en scène allemande qui vient de Berlin pour nous parler de la mise en scène et notamment des opéras de Richard Wagner.
Elle vient de mettre en scène Parsifal à Dornach en Suisse au Goetheanum auquel plusieurs membres du Cercle Richard Wagner de Toulouse ont assisté.  
Jasmine SOLFAGHARI est née à Fribourg, en Allemagne, et a passé ses six premières années à Téhéran, en Iran. Elle a étudié la mise en scène à Hambourg auprès de Götz Friedrich et s’est imposée comme directrice d’opéra internationale. Elle a occupé des postes de direction au Stadttheater Bremerhaven, au Deutsche Oper Berlin et en tant que professeur à la Musikhochschule Leipzig. Elle donne des masterclasses et des conférences en Italie, au Brésil, en Israël, en Allemagne, aux États-Unis et en Chine. Elle donne des masterclasses et des conférences pour chanteurs d’opéra en plusieurs langues. Jasmin Solfaghari est responsable du département opéra/théâtre musical – chez PAMY Mediaproductions. Jasmin Solfaghari a également publié des ouvrages destinés à présenter les opéras comme  version anglaise « Opera Guide For Beginners » et « Crashkurs Oper » ont été publiées en 2020.

 

Les rendez-vous d’avril 2023 : Parsifal – Appia

Le vendredi  7 avril 2023 , Parsifal à Dornach

Une autre colline

sur laquelle s’élève le GOETHEANUM

 

Les Samedi de Mériel

le samedi 15 avril  2023

à 14 heures 30

à la Maison de la Citoyenneté

5, rue Paul Mériel, Toulouse,

le cercle de  Toulouse Occitanie

propose la conférence 

Wagner et Appia

 

  donnée par 

 

Gilles DEMONET

Musicologue et juriste, Gilles Demonet est professeur à Sorbonne Université, où il dirige le Master Administration et gestion de la musique. Il est directeur de l’Institut de recherche en Musicologie et a pour principal domaine de recherche les institutions musicales.

Gilles Demonet a été administrateur de l’Opéra-Comique et directeur du bureau français de l’agence IMG Artists. Gilles Demonet est invité régulièrement à enseigner à l’étranger, notamment en Chine et en Italie.

 

Il a publié entre autres :

Les marchés de la musique vivante : la représentation musicale au XXIe siècleGilles DEMONET.  PRESSES DE L’UNIVERSITE PARIS-.

 

Opéra à l’écran   : opéra pour tous ?  Nouvelles offres et nouvelles pratiques culturelles. L’Harmattan

Les concerts Straram (1926-1933) Gilles DEMONET. Une révolution dans la vie symphonique à Paris.   SOCIETE FRANCAISE DE MUSICOLOG.

Nikolai Schukoff est Tristan

Un nouveau Tristan s’est levé depuis la scène de l’opéra national du Capitole de Toulouse

Par Daniel Martinoles, pour le Cercle Richard  Wagner de Toulouse Occitanie

Alors que les Cassandres montrent du  doigt un ciel opératique obscurci par les difficultés financières de certaines maisons d’opéras, fragilisées par la crise économique mais aussi par les choix de leurs directeurs artistiques, la scène toulousaine affiche une vigueur insolente et déconcertante, eu égard aux productions récemment montées et aux succès unanimement rencontrés (que ce soit du côté des récitals, ou même des opéras jugés « difficiles » tel le récent Wozzeck.)

Parmi ces incontestables réussites, qui hissent cette scène au tout premier plan, nous devons nous attarder un peu plus sur la naissance d’un nouvel interprète du rôle de Tristan, dans le chef d’œuvre wagnérien « Tristan und Isolde », en la personne de Nikolaï Schukoff.

Né à Graz en 1969, Nikolaï étudie le chant à Salzbourg, puis commence une carrière internationale (New-York, Vienne, Berlin, Munch, Paris, …) qui l’a notamment conduit, depuis 2010, vers les rôles wagnériens: Parsifal, Erik, Siegmund, Lohengrin et, tout récemment : Tristan.

Nikolaï a récemment confié à la presse qu’il affectionnait ce rôle, tout comme celui de Parsifal , pour reprendre ses termes : « tous les deux sont des orphelins.  C’est quelque chose qui me touche beaucoup. C’est passionnant de travailler sur une telle fracture. Il y a cinq ans, j’étais en répétition de Parsifal à Berlin lorsque j’ai perdu ma mère. J’étais évidemment très triste lorsque j’ai repris les répétitions. Je me suis alors rendu compte combien en fait j’étais connecté avec le personnage. J’arrivais à lui donner le fond de mon âme. Des rôles pareils vous permettent de faire un travail personnel très profond. »

Soulignons ici que cette occasion lui a été donnée par Christophe Ghristi, actuel directeur artistique de l’opéra national du Capitole, et qui, en quelques années a réhaussé cette maison d’opéra à la place prééminente qu’elle avait perdue. Fort d’une culture et d’une passion pour les artistes rares, mais aussi doué d’une acuité exceptionnelle, Monsieur Ghristi a proposé Tristan und Isolde au même cast que celui qui avait été engagé pour le Parsifal dernier.

Effectivement , après les représentations de Parsifal en 2020, Frank Beermann, Sophie Koch, Nikolaï Schukoff, Matthias Goerne et Pierre-Yves Pruvot ont demandé à poursuivre leur géniale collaboration au Capitole. Après un temps nécessaire de réflexion, « la vista » et la connaissance des chanteurs et des voix, ont conduit tout naturellement Monsieur Ghristi à proposer, dans un éclair de génie, Tristan und Isolde.

Ayant déjà refusé Tristan par trois fois, bien qu’il soit un sommet qui fasse rêver notre cher ténor, voilà que le moment choisi par Christophe Ghristi se trouva donc être le bon moment pour Nikolaï, idéalement entouré de partenaires de choix, faisant eux-aussi leurs prises de rôles dans cet opéra et dans une maison pour laquelle toutes les autres conditions étaient réunies. Avoir comme partenaires Sophie Koch et Matthias Goerne notamment …quel bonheur !… d’autant plus que la direction de Frank Beerman avait été exceptionnelle dans le Parsifal toulousain.

Les retours que j’ai eu des répétitions scène/orchestre promettaient un spectacle de très haute qualité, au vu de l’engagement et de la préparation de tous.

Ayant personnellement assisté à toutes les représentations au Capitole, je puis avoir un regard assez synoptique et critique (bien que je déteste ce mot), d’autant plus que la semaine précédente je « tristanisais » à Vienne (Schager/Stemme) après l’avoir fait à Naples… obsédé par cette œuvre monumentale que j’ai écoutée en boucle plusieurs centaines de fois pendant 5 ans…

Retournons à notre propos initial : Dès la première, ce ne fut qu’ovations, dithyrambes et louanges concernant Nikolai Schukoff, qui, en sus (il faut ben l’avouer), de posséder le physique parfait pour le rôle, l’incarnait par une technique et une présence incroyables.

Sophie Koch Nikolai Schukoff  © Mirco Magliocca)

« Incarnation » est bien le mot approprié pour cette formidable prise de rôle tant cette interprétation était charnelle, sensible, et humaine. Le fait d’avoir rendu ce Tristan si humain, dans ses souffrances notamment, nous le fait sentir d’autant plus proche de nous, et , partant, nous permet de « souffrir avec » plus facilement.

  Nikolai Schukoff  © Mirco Magliocca)

Dès son entrée, la posture héraldique, l’épée, le costume, nous font penser à ces héros wagnériens qui ont peuplé le Bayreuth wielandien…mais là, fort heureusement, point de déclamation, aucune émission forcée, aucune gestuelle surannée,…juste une présence, touchante, humaine, et charnelle.

Que dire sur « O sink hernieder Nacht » ? une attaque d’une douceur et d’un détachement incomparables, Novalis aurait adoré ! Ce chant montant lentement ainsi que les colonnes orchestrales, diaprées et mouvantes (et émouvantes !) grâce à la direction kleibérienne de maestro Beerman.. . quel souvenir !

Une émotion jusqu’aux larmes lorsqu’arrive aussi le « So starben wir, um ungetrennt », telle une immense arche s’élevant au-dessus de l’orchestre, grâce à un legato parfaitement tenu, et ici aussi parfaitement en accord avec la direction orchestrale.

Un cran au-dessus encore: l’acte trois !

Pierre Yves Pruvot  Nikolai Schukoff  © Mirco Magliocca)

Quand bien même aucune retenue, aucune économie de moyens ne furent jamais décelables ni au 1 ni au 2 (à l’opposé de moult Tristans…), Nikolai n’a jamais paru ni fatigué, ni amoindri dans ses moyens.

Quelle énergie et quelle présence (déjà souligné par un critique musical) dans « Verfluchte Trank »… un trémolo dans la voix, touchant, et si humain…à l’opposé des monolithiques Helden.

Cet acte commençant d’ailleurs de façon assez prenante par une voix « blanche », comme sortie des limbes, comme encore dans le « In das Land das Tristan meint »… bravo l’artiste !

Tout fut à l’avenant, les quatre représentations durant, jusqu’à la dernière.

La fameuse dernière où les chanteurs ne purent être avertis qu’au dernier moment de l’absence d’orchestre (mis à part le cor anglais de Gabrielle Zaneboni)… Et quelle occasion rare alors de prendre une loupe virtuelle auditive pour entendre ce chant, mis à nu, car uniquement accompagné au piano.

Ici encore : tout ne fut que justesse, chair sur chair, souffrance sur souffrance !

Mention particulière à cette belle assurance et à cette générosité qui font les chanteurs d’exception.

Force est de constater qu’un triple pari fut gagné par la maison toulousaine : celui d’avoir rendu un Tristan und Isolde d’exception, celui de l’avoir réalisé avec des prises de rôles et celui d’avoir pu le présenter coûte que coûte, tel un recueil de Lieder (pour la dernière, marquée par la grève).

Après l’avènement, voire l’épiphanie lyrique, de ce Tristan d’exception, Nikolai Schukoff, 54 ans, nous régalera sans doute un jour avec Walther, Siegfried, et, pourquoi pas Tannhäuser, qui est semblable voire plus difficile que Tristan.

Il nous a donné un Tristan humain, franc, désarmant, sensible, touchant et si proche de nous, à l’opposé des incarnations de l’autre « monstre wagnérien » sur lequel il faut toujours compter : Andreas Schager, entendu à Vienne 3 jours avant la première de Nikolai au Capitole…car oui, il existe (fort heureusement) plusieurs façons d’interpréter un rôle opératique. Pour ma part, je n’ai jamais été trop conquis par le Helden tonitruant et déclamant sans ciller ces airs qui passent alors au-dessus de nous mais pas en nous.

Après Toulouse, nous aurons le plaisir de l’entendre à Barcelone dans Parsifal avec René Pape et Matthias Goerne, puis à Berlin dans l’opéra Salomé  (il chantera Hérode après avoir été Narraboth dans la même production).

Je termine cette modeste contribution en soulignant une fois encore que non, l’opéra ne va pas mal, n’en déplaise à certains qui voudraient l’enterrer avant l’heure…il suffit « juste »  de mettre les bonnes personnes aux bons endroits et tout miracle est encore permis.

Höchste Lust !

Daniel MARTINOLES

Facebook : www.facebook.com/daniel.martin90834776

Les rendez-vous de mars 2023 : Tristan et Isolde

A l’occasion de la  reprise au Capitole de Toulouse de 

Tristan et Isolde de Richard Wagner

dans une mise en scène de Nicolas Joël ,

le Cercle de Toulouse fête ses trente ans d’existence

avec le programme suivant

Le samedi 4 mars 2023 à 10h30

à l’Hôtel d’Assézat, 

Salle Clémence Isaure

conférence de

Jean-Jacques Velly

« De l’amour passion  au nirvana dans Tristan »

Entrée libre

Christophe Ghristi et Wozzek

Le Cercle Richard Wagner de Toulouse a reçu le 26  octobre 2021 à la Maison de la Citoyenneté rue Paul Mériel, Christophe Ghristi directeur artistique du Théâtre du Capitole.

Avec beaucoup de gentillesse Christophe Ghristi a présenté toute la saison d’opéras du Théâtre du Capitole et plus particulièrement l’œuvre à l’affiche au mois de novembre : 

Wozzeck d’Alban Berg. 

Christophe Ghristi  rappelle que ce chef d’œuvre  unique du répertoire du XXe siècle n’est pas régulièrement joué sur les scènes d’opéra.

La dernière fois que cet opéra était joué à Toulouse , c’était en 1995.  C’est une œuvre forte, un drame humain, qui ne peut laisser  personne insensible, un coup de poing à l’estomac servi par une musique atonale envoutante, et à Toulouse par une formidable mise en scène de Michel Fau dans un décor cauchemardesque, mais coloré d’Emmanuel Charles, des chanteurs acteurs éblouissants et un orchestre  et des chœurs conduits d’une main de maître par Leo Hussain .

Voici quelques liens pour lire des critiques qui ne peuvent que vous encourager à tenter d’obtenir des places pour les deux dernière représentations du 23 et du 25 novembre :

https://www.resmusica.com/2021/11/21/wozzeck-au-capitole-un-fou-dans-un-monde-de-fous/

Wozzeck ou l’illustration parfaite de la réussite en opéra (culture31.com)

https://www.forumopera.com/wozzeck-toulouse-le-cauchemar-de-lenfant-de-wozzeck

Stéphane Degout – Wozzek et Sophie Koch – Marie .

Pour ceux qui n’auront pas pu voir cette magnifique production,  France Musique retransmettra son enregistrement audio le 18 décembre à 20h, et vous pourrez retrouver seulement les voix de ses splendides interprètes et l’orchestre du Capitole de Toulouse .

Ce 21 novembre  2021, Anne-Elizabeth Agrech.

Wozzeck, opéra en trois actes sur un livret du compositeur d’après Georg Büchner.

Mise en scène : Michel Fau.
Décors : Emmanuel Charles.
Costumes : David Belugou. 
Lumières : Joël Fabing. 
Avec : 
Stéphane Degout, Wozzeck ;
Sophie Koch, Marie ; 
Wolfgang Ablinger-Sperrhacke : le capitaine ; 
Falk Struckmann : le docteur ; 
Nikolai Schukoff, le tambour major ;
Thomas Bettinger, Andres.
Anaïk Morel : Margret ; 
Matthieu Toulouse : premier ouvrier ; 
Guillaume Andrieux : Deuxième ouvrier ; 
Kristofer Lundin : un idiot ; 
Dimitri Doré : l’enfant de Marie. 

Chœur et maîtrise (direction : Gabriel Bourgoin) et orchestre national du Capitole. Direction : Leo Hussain

 

Une chronique de Christian Merlin sur le Ring de l’opéra Bastille

Le Figaro du 27/11/2020

Christian Merlin

Ring: une chevauchée épique

Entre le confinement de mars, le départ de Stéphane Lissner, le couvre-feu puis le reconfinement, la nouvelle production wagnérienne de l’Opéra de Paris a connu bien des vicissitudes, avant sa diffusion sur France Musique.

Répétition générale de «La Walkyrie», par l’Orchestre de l’Opéra de Paris, le 20 novembre à Bastille, avec Lise Davidsen dans le rôle de Sieglinde et Stuart Skelton en Siegmund, sous la baguette de Philippe Jordan .
(CP Elisa Haberer / Opéra national de Paris)

  Continuer la lecture de Une chronique de Christian Merlin sur le Ring de l’opéra Bastille

Quelques RING à voir sur le net actuellement

Pour pallier l’absence de représentations dans les opéras,

Andrea Buchanan, vice-présidente du Cercle international Richard Wagner nous informe que 3 cycles de Ring sont disponibles sur la toile et visibles dès maintenant et dans la semaine :

 

Le Ring de Pierre Audi à l’opéra national des Pays-Bas

( l’un des préférés d’Andréa Buchanan) : du 21 mai sur demande jusqu’au 7 juin.

https://www.operaballet.nl/en/online/opera/streaming

Le Ring mise en scène à l’Opéra Nort

Watch online: The Ring Cycle

Le Ring de l’opéra de Vienne

L’Or du Rhin n’est joué que jusqu’au 15 mai au soir.

Le reste du cycle suivra en temps utile

voici l’adresse du site de l’opéra de Vienne sur laquelle vous devrez vous connecter :

https://www.staatsoperlive.com/

Opéras et concerts en ligne : les conseils de Christian Merlin

FIGARO le 21/4/2020,

de nouveaux conseils de Christian Merlin

Du Comte d’Ory à La Femme sans ombre en passant par le grand Mariss Jansons, le programme est varié.

Publié hier à 15:47, mis à jour hier à 16:52 et remis en page pour le CRWT le 21/4/20

Le Comte Ory de Rossini, monté en 2017 par Denis Podalydès et Louis Langrée, servi au cordeau par une distribution idéale de jeunesse et de style. Vincent PONTET 

Déjà riche en temps normal, l’offre musicale sur internet est plus foisonnante que jamais. Tentons d’extraire quelques pépites de ce gisement qui tient parfois de la forêt vierge. Vous avez envie de légèreté? Retournez à l’Opéra Comique pour revoir Le Comte Ory de Rossini, monté en 2017 par Denis Podalydès et Louis Langrée. Le mécanisme d’horlogerie si délicat de la comédie rossinienne y est servi au cordeau par une distribution idéale de jeunesse et de style, Julie Fuchs et Gaëlle Arquez portant haut les couleurs d’un chant français qui n’a jamais été autant à pareille fête.

Le Comte Ory de Rossini
https://www.youtube.com/watch?v=IIvTo9PY3iY

Vous cherchez l’insolite? L’an dernier, nous exprimions notre enchantement après la création des Trois contes de Gérard Pesson à l’Opéra de Lille. Nous vous disions que l’intelligence et la subtilité ont quelque chose de jubilatoire à une époque qui préfère les gros sabots: rien de changé! Il y a beaucoup d’esprit dans ce qui pourrait n’être qu’un exercice de style (raconter sous six angles différents l’histoire de la princesse au petit pois…), et même quand la musique de Pesson multiplie les allusions, elle reste elle-même, toute en finesse, comme les chanteurs et la mise en scène.

Les trois contes de Gérard Pesson
https://www.youtube.com/watch?v=_gAshzxyxBM

Si vous êtes en quête de profondeur et de frisson, c’est une fois de plus vers l’Opéra de Munich que l’on vous conseillera de vous tourner, cette fois pour l’inoubliable Femme sans ombre de Richard Strauss, magnifié en 2013 par Kirill Petrenko et Krzysztof Warlikowski. Inspirée par L’Année dernière à Marienbad, la mise en scène atteint le point d’équilibre entre réalisme et fantasmagorie, trouvant un relais psychologique dans le jeu inspiré des chanteurs, et surtout dans l’orchestre génialement sculpté par Petrenko, passant en un rien de temps de la tendresse la plus caressante à la plus intense déflagration.

La femme sans ombre de Strauss
https://operlive.de/frau-ohne-schatten/

Puisque nous sommes à Munich, il n’y a que la Max-Joseph-Platz à traverser pour passer de l’Opéra à la Herkulessaal, où joue l’Orchestre symphonique de la radio bavaroise, qui met en ligne un choix de concerts. L’occasion de retrouver avec émotion celui qui nous manque tellement: le grand Mariss Jansons, notamment dans ce poignant programme où il s’agit de transcender la douleur, rapprochant Un survivant de Varsovie, de Schönberg, et le Requiem de Mozart.

Marris Janson : Schoenberg, Mozart
https://www.br-so.de/mariss-jansons-muenchen-12-05-2017/k5088/

Un art transmis

Et, puisque la roue tourne, n’oubliez pas que Jansons a transmis ce qu’il pouvait de son art à son disciple et compatriote letton Andris Nelsons, qui n’a sans doute pas encore la profondeur de son maître, mais déjà un rayonnement humain et une force de persuasion musicale qui font de lui un des chefs préférés de l’Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam, avec lequel il laisse une grandiose interprétation des Danses symphoniques de Rachmaninov.

Andris Nelsons : Danses symphoniques de Rachmaninov
https://www.youtube.com/watch?v=xfAh0CMgYT0

La saison du Capitole de Toulouse 2020-2021 est dévoilée

 

Le 2 avril au soir le Théâtre du Capitole avait invité les amateurs d’opéra et de ballets à découvrir la nouvelle saison du Théâtre .

Les mesures prises pour endiguer l’épidémie de Covid 19 qui venait de gagner toute l’Europe   ont empêché  ce rendez-vous.

Christophe Ghristi a aussitôt mis en ligne ce nouveau programme, et même si notre compositeur préféré ne figure pas cette année dans ce programme, nous tenons à vous en faire part; il vous suffit de cliquer ci-dessous   :

Vous trouverez son éditorial :

ainsi qu’un instant musical donné par un sextuor issu  de l’orchestre du Capitole  qui joue quelques uns des principaux thèmes des opéras de la future saison et que nous félicitons pour leur engagement et leur prestation.

Tristes de ne pouvoir  voir et entendre aucun spectacle de la deuxième partie de la saison 2019-2020, du chômage forcé des artistes et artisans de ces opéras et ballets, c’est avec impatience que nous goûterons aux spectacles de la nouvelle saison   afin de remercier toute l’équipe du Théâtre du Capitole de nous combler en nous faisant découvrir de nouvelles productions  et des opéras peu joués comme Pénélope de Gabriel Faure, Le viol de Lucrèce de Benjamin Britten, Teuzzone d’Antonio Vivaldi, Pélléas et Mélisande, La demoiselle Elue, tous deux  de Claude Debussy,  Le journal d’un disparu de Leos Janacek.

Parmi les spectacles annulés figuraient  Jenufa, un opéra de Leos Janacek, déjà entendu au Théâtre du Capitole en 2004 dans une production mise en scène par le directeur artistique du Capitole de l’époque, Nicola Joël :

et Mefistofele dans la production donnée au Théâtre antique d’Orange récemment.Voici un tout petit aperçu de ces deux œuvres, pour nous donner un peu plus de regrets de ne pouvoir apprécier l’immense travail fait par toute l’équipe du Théâtre du Capitole pour nous faire découvrir des œuvres rares avec

la bande annonce du Mefistofele tel que donné à Orange  :

et un extrait du deuxième acte de Jenufa chanté par Gabriela Benackova: