Anne-Elizabeth Agrech, Cristiane Blemont, Christian Lalaurie, Annie Lasbistes et Charlotte Troncin ont souhaité vous faire part de leurs impresssions sur la représentation des Maîtres Chanteurs de Nuremberg à l’opéra de Münich le 3 octobre 2016 :
Nous avons davantage été éblouis par des phares de mobylettes et de voitures, que par des étoiles portées pâles par la Médecine du Travail : JK (Jonas Kaufmann) qui avait assuré la première en juin, aurait-il sauvé la scène ?
Spectacle non seulement en 3D mais en 4D, avec grisaille et odeurs de poubelles, beuveries, joints, scène jonchée de chaussures de fleurs piétinées et d’immondices, où stationne le fourgon de Hans Sachs, “Tube Citroën“ servant d’échoppe.
Richard Wagner ! Reviens recoller les morceaux de ton buste jeté à terre, malgré les lauriers, par un certain Stolzing !
Il n’y a pas l’Abîme Mystique de Bayreuth, donc Kirill Petrenko fait sonner avec succès ce brillant orchestre qui couvre les voix. Bravo à Georg Zeppenfeld (Pogner) et à Benjamin Bruns (David).
Wolfgang Koch (Hans Sachs) a fini comme sa femme, sans son ombre… Eva (Emma Bell) et Magdalena (Claudia Mahnke) ne sont pas enlevées par leurs Chevaliers, mais suivent leurs amoureux respectifs. Beckmesser se suicide, lui et la tradition. Le Charivari cesse, non du fait du veilleur de nuit, mais devant la loi des gangs… Qu’a pu vouloir le Metteur en Scène (David Bösch) ?
Dans le déclin de cette grise urbanité évoquant la banlieue glauque sans nostalgie des “Osties“, il peut y avoir un peu d’espoir, d’Amour et de Vie, mais qui vont devoir s’en aller un peu plus loin…
Nous vous conseillons vivement de regarder en vidéo (DVD et Blu Ray)Die Meistersinger von Nürnberg : Orchestre de Vienne, Daniele Gatti, mise en scène Stefan Herheim (qui nous avait présenté un beau Parsifal à Bayreuth).