Cet opéra de Richard Wagner est la première journée de la Tétralogie de l’Anneau du Nibelung, œuvre opératique gigantesque appelée souvent le Ring.
C’est également celle qui peut le plus facilement être représentée séparément des autres pièces du Ring.
C’est la seule où l’anneau n’intervient pas directement dans l’action, mais sa malédiction pèse sur Wotan évidemment, et sur sa descendance.
Donc nous nous contenterons d’étudier la Walkyrie seulement, tout en ne la séparant pas de son contexte.Le but de cette présentation n’est pas de discuter sur tel ou tel point précis de la pensée ou de l’œuvre de Richard Wagner, mais de permettre de suivre et de comprendre plus facilement la représentation de la Walkyrie donnée au Capitole de Toulouse en ce début d’année 2018.
Certains aspects ne seront pas évoqués ici, pour cela des articles sont disponibles sur le site internet du Cercle Richard Wagner de Toulouse ou sur celui du site du Musée virtuel Richard Wagner.
Nous rappellerons simplement que Richard Wagner est né en Saxe à Leipzig en 1813 et qu’il est mort à Venise en 1883 et enterré à Bayreuth.
Si dans ses précédents opéras, tel le Hollandais Volant, Tannhäuser ou Lohengrin, Richard Wagner a puisé son inspiration dans la légende, dans la Tétralogie de l’Anneau du Nibelung, dont la Walkyrie est la première journée, Richard Wagner introduit le MYTHE.
Cependant il faut avoir à l’esprit que Richard Wagner, artiste romantique, ne met personne d’autre en musique que lui-même, puisqu’il est l’auteur de tous les poèmes de ses opéras.
Le Ring comporte 4 opéras et plus de 14 heures de musique : c’est l’œuvre de la maturité, celle pour laquelle Richard Wagner s’est voulu l’ESCHYLE de l’Allemagne, celui qui apportait la renaissance de la Tragédie Grecque au XIXème siècle en Allemagne.
Pour rappel : Frédéric Nietzsche lui a dédié sa Naissance de la Tragédie.
Il faut tout d’abord écarter cette erreur, tellement répandue, selon laquelle Richard Wagner aurait mis en musique le Nibelungenlied, épopée médiévale chrétienne écrite vers le XIII ème siècle. C’est le titre qui crée la confusion (voir l’article sur ce sujet : les SOURCES du RING, sur le site du CRWT). Richard Wagner puise dans les mythes islandais, les EDDAS et la SAGA des Völsungs, et il emprunte par commodité et pour leur sonorité musicale les « noms » allemands : Odin devient Wotan, Sigurdr : Siegfried, Tor : Donner, etc… Il a puisé quelques détails anecdotiques du Nibelungenlied pour le Crépuscule des Dieux, mais surtout il recrée totalement le mythe, créant son propre mythe dans ces quatre poèmes.
La composition de la Tétralogie s’étale de 1848 à la création à Bayreuth en 1876.
Entre temps se situent des évènements marquant :
- La révolution de Dresde, 1849, à laquelle Richard Wagner participe activement auprès de ses amis et de Bakounine, il est condamné et doit s’exiler en Suisse, sauvé par Franz Liszt qui va faire jouer ses œuvres à Weimar ;
- La création de Tannhäuser à Paris, 1860 ;
- La composition de Tristan et Isolde (représenté en 1865) et des Maîtres Chanteurs de Nuremberg (représenté en 1868), œuvres plus faciles à produire que le Ring ;
- La rencontre avec Louis II de Bavière, 1864 ;
- La création du théâtre de Bayreuth (première pierre posée en 1872).
L’étalement de l’écriture dans le temps justifie une évolution dans la conception de l’œuvre.
Richard Wagner commence par écrire un poème : la Mort de Siegfried, où même s’il dit qu’il veut retrouver le mythe païen originel, il garde les noms et quelques détails du poème médiéval allemand (Nibelungenlied). Ce sera l’amorce du futur Crépuscule des Dieux.
Il réalise alors que ce n’est pas clair pour le spectateur, et il débute une composition à reculons des poèmes.
Pour expliquer le premier poème, il écrit le Jeune Siegfried, (l’actuel Siegfried), tout ancré déjà dans les mythes islandais, où le Dieu païen Wotan est un personnage primordial.
S’ensuivent l’histoire des parents de Siegfried (le Sigurdr norrois, rien à voir avec l’épopée médiévale), qui tout en étant directement inspirée des Eddas et de la Saga des Völsungs islandais est une véritable re-création: c’est l’actuelle Walkyrie, et il rédige enfin le prologue-cosmogonie : l’Or du Rhin.
Il compose donc une œuvre littéraire « à l’envers ».
Très influencé par le philosophe allemand Feuerbach au début de l’écriture (années révolutionnaires), il terminera la composition du Ring proche de Schopenhauer. Ce qui fera évoluer l’image centrale de cette Tétralogie.
En effet, le héros initial annoncé était Siegfried, le « jeune sauvage » à la Rousseau, et l’accent est mis ensuite sur le personnage tourmenté du dieu Wotan, qui en fait domine toute l’œuvre : c’est en fait l’histoire de l’évolution du dieu qui passe de la volonté de puissance à… la philosophie, du dieu qui aspire à l’humanité (thème récurrent chez Wagner depuis le Hollandais : les héros aspirent à connaître un destin simplement «humain» !)
Tout d’abord et avant d’étudier la Walkyrie, il est indispensable d’être sensibilisé aux thèmes communs à toutes les œuvres dramatiques de Richard Wagner, un cheminement qui ne débute vraiment qu’avec le Hollandais Volant, l’aboutissement étant Parsifal.
- L’errance est un thème romantique récurrent, il s’allie souvent à la quête des origines chez Richard Wagner (le père) – voir la biographie de Richard Wagner et ses problèmes identitaires.
- L’opposition AMOUR/VOLONTE DE PUISSANCE sera la base des conflits dans l’Anneau du Nibelung (la Tétralogie), dont la Walkyrie est la première journée.
- L’évolution du héros suit un itinéraire initiatique (influences : les grecs, le christianisme, le bouddhisme) qui part de :
- La compassion (mit-leid, de l’allemand : « souffrir avec »), conduit le héros au
- Renoncement (cf aussi Schopenhauer..), puis à la
- Rédemption par l’amour
[par ex : Siegfried ne connaît pas la compassion ni le renoncement : il ne peut donc être le héros salvateur et ce sera Brünnhilde].
Ainsi naît la Tétralogie (Ring, Anneau…) : 4 opéras, 14h de musique…, tout cela dans l’optique de l’Orestie, trilogie grecque d’Eschyle, mais avec des personnages à la psychologie très fine, qui nous évoquent le « modèle » cité dans les écrits théoriques de Richard Wagner : Sophocle, et surtout son Antigone (un Grec encore !…) ;
Son Antigone sera Brünnhilde, la Walkyrie, l’héroïne de cette première journée du Ring qui nous intéresse.
Rappel du schéma de la Tétralogie :
Prologue : l’Or du Rhin (le monde des Dieux, des Géants, des Nains, des créatures mythiques. Les origines du monde)
1ère journée : la Walkyrie (les Dieux et les Héros, on retrouve le Dieu Wotan et son épouse Fricka, personnages de l’Or du Rhin)
2ème journée : Siegfried (l’arrivée des hommes, la décadence annoncée des Dieux)
3ème journée : Le Crépuscule des Dieux (combats entre hommes et fin d’un monde, image rédemptrice de Brünnhilde : figure christique.)
* PROLOGUE : L’Or du Rhin raconte en quelque sorte le péché originel du Dieu Wotan qui veut dominer le monde, mais il est contré par le nain Albérich, qui désire la même chose : tous 2 prennent l’AMOUR en otage pour gagner la puissance et la domination sur le monde. Un anneau et une forteresse (le Walhall) seront les symboles de cette puissance.
WOTAN plus fin et sensible comprend son erreur et annonce une possibilité de rachat pour rétablir l’équilibre du monde compromis par son imprudente ambition.
Lui, il est prisonnier de ses propres lois, ce sera donc une lignée de héros qui sauvera le monde, héros issus de lui et à qui il offre une épée magique, symbole de victoire sur le MAL.
MUSIQUE :
Dans le Ring, Richard Wagner va fixer un type d’écriture qui lie indissociablement TEXTE et MUSIQUE.
Donc toute traduction est une trahison : l’œuvre est allemande !
- Richard Wagner veut créer l’Œuvre d’Art Total, issue du drame Grec où tous les éléments sont imbriqués : texte/musique/spectacle.
- Il conçoit sa musique autour du principe du LEITMOTIV, qui à l’image de la « métaphore filée » est un thème récurrent mais en perpétuelle évolution. Il ne fige pas un personnage, mais suit une situation, un état d’âme (on retrouvera l’influence de Richard Wagner chez Marcel Proust, Emile Zola, Julien Gracq, et tous les Symbolistes seront réunis dans la Revue Wagnérienne créée par Edouard Dujardin en 1885. Wagner aura une grande influence dans le monde littéraire en France.)
- L’orchestre du Ring va ainsi remplacer le Chœur de la Tragédie Grecque antique : il commente et exprime le non-dit, l’inconscient.
* 1ère journée du Ring : La Walkyrie, située après l’Or du Rhin : longtemps après, nous sommes dans un « temps mythique »… ( des siècles se passent…)
L’acte I
Les personnages
Au début on va rencontrer SIEGMUND et SIEGLINDE, les 2 jumeaux : les Välsungs, enfants de Wotan et d’une mortelle (WOTAN agit sous figure humaine avec le nom de: WÄLSE) : des héros [en fait : la lignée qui est destinée à racheter les fautes de Wotan !]
Ils sont séparés enfants lors d’un combat, la mère est tuée. Plus tard, Sieglinde sera mariée de force à Hunding, chef de tribu. Les jumeaux se sont donc perdus de vue…
L’acte débute par l’arrivée de Siegmund épuisé qui s’écroule devant la cabane accolée à un frêne (cf Yggdrasill : rappel du frêne du monde des mythes scandinaves) d’où va surgir Sieglinde, apitoyée.
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- Elle retient le fugitif désarmé et demande pour lui l’hospitalité pour la nuit quand survient son époux Hunding avec ses hommes; le mari accepte de l’héberger à condition qu’il leur raconte son histoire et comment il a perdu ses armes.
- Le récit permet à Hunding d’identifier un ennemi, et un duel à mort est prévu à l’aube. Sieglinde devine plus ou moins qu’il s’agit de son frère. Resté seul, Siegmund appelle son père Wälse, disparu lors du combat et qui lui a promis une Epée merveilleuse dans la grande détresse ! (On voit briller un pommeau dans le tronc du frêne !!!)
- Survient Sieglinde qui a versé un narcotique à Hunding… et le printemps ouvre toutes les portes au couple, les deux « moitiés » enfin réunies ! (cf. Charles Baudelaire : « mon enfant, ma sœur… »…). Les jeunes gens finissent par se reconnaitre, Sieglinde indique à Siegmund l’arme enfoncée dans le tronc du frêne par Wälse le jour de ses tristes noces avec Hunding. Cette épée lui est destinée, et il doit libérer sa sœur. Siegmund arrache l’épée qu’il nomme NOTUNG, et dans un grand élan d’amour les jeunes gens se jettent dans les bras l’un de l’autre et s’enfuient dans la forêt : « Que fleurisse le sang des Välsungs ! »
L’acte II
Les personnages : WOTAN, le Dieu, sa fille BRÜNNHILDE (fille de ERDA qui est la déesse mère – de ERDE : la terre – cf chez les Grecs : Déméter et Cybèle). Elle est sa Walkyrie préférée, sa « volonté » (cf Pallas Athéna la déesse armée, mais en réalité, ce sera une Antigone), puis FRICKA, l’épouse délaissée de Wotan, les jumeaux : SIEGMUND et SIEGLINDE, et HUNDING.
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- Wotan demande à sa fille de protéger son demi-frère Siegmund lors du combat avec Hunding. Tous deux sont très joyeux et complices!
- Survient l’épouse en titre (déesse du mariage, gardienne des Lois) : FRICKA, elle n’a pas d’enfants, elle est aigrie et jalouse des incartades incessantes de Wotan.
- longue scène de de ménage Wotan-Fricka. (à rapprocher du couple Richard Wagner – Minna !…) : c’est l’Incompréhension totale entre eux.
- pour Fricka, il est l’enfant adultérin dont l’existence déjà l’humilie, et en plus il a commis l’adultère et l’inceste, donc il a bafoué les « lois »
- pour Wotan, Siegmund est le héros salvateur qu’il a voulu concevoir
- Fricka finit par convaincre Wotan qu’il est prisonnier de ses propres lois : les LOIS gravées sur sa Lance (cette lance est taillée dans une branche du frêne Yggdrasill coupée par le dieu, et depuis cette mutilation l’arbre mythique dépérit : c’est l’annonce de la fin du monde). Fricka est la garante des LOIS, et il ne peut s’y soustraire. Or, ces lois condamnent Siegmund. Siegmund n’est pas « un être libre », Wotan l’a « téléguidé », lui dit-elle. Wotan, lui rappelle-t-elle, n’est crédible que par ses LOIS établies pour régner sur le monde, dominer. Il perd toute crédibilité s’il les bafoue : « Moi le DIEU, le moins LIBRE de TOUS », déplore-t-il.
Wotan désespéré rappelle Brünnhilde et lui donne l’ordre contraire : SIEGMUND est condamné !
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- Suit une longue confidence douloureuse de Wotan, mais en face de lui : c’est l’incompréhension et la révolte de Brünnhilde qui ne peut admettre le revirement de son père. Wotan lui ordonne donc de conduire Siegmund, une fois le héros mort, au WALHALL, paradis des héros dans les EDDAS. (Dans les EDDAS, le Walhall est un lieu crée par Odin –Wotan pour accueillir les héros morts au combat. Le but est de créer une armée de héros morts qui ressusciteraient lors du grand combat de la fin du monde entre les Dieux et les Monstres : le Ragnarok ; il n’y a pas d’équivalent du Ragnarok chez Richard Wagner. Mais l’idée d’un vague péril futur existe, d’où l’armée des morts vivants).
Le personnage de Wotan est très émouvant dans cette scène où l’on découvre une Brünnhilde, guerrière au départ, qui évolue déjà vers Antigone…
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- Puis Brünnhilde vient annoncer sa mort à Siegmund qui maudit celui qui l’a trompé (l’épée magique perdrait son pouvoir), refuse noblement le Walhall s’il ne peut y conduire Sieglinde avec lui, il préfère la tuer et l’enfant qu’elle attend plutôt que de l’abandonner à la cruauté de Hunding.
- Bouleversée devant cet amour et ce désespoir, Brünnhilde décide de désobéir à son père Wotan, un élan de COMPASSION l’envahit envers Siegmund et Sieglinde ! Elle « souffre avec… » : elle devient humaine…
- Mais le combat a lieu, combat héroïque rappelant HOMERE (L’Iliade), avec les héros et les Dieux derrière eux : les Dieux qui règlent leurs comptes!
- Wotan brise l’épée Notung. Désespoir et tendresse du père: il serre son enfant mourant dans ses bras. Hunding est tué par lui d’un simple regard méprisant. Pendant ce temps, Brünnhilde s’enfuit à cheval avec Sieglinde, Wotan court à leur poursuite car il n’a pas fini : maintenant, il doit châtier celle qui a désobéi…
L’acte III
Les personnages : WOTAN, le Dieu, sa fille BRÜNNHILDE, les 9 Walkyries, LOGE sous forme de feu.
- L’acte débute avec la célèbre « Chevauchée des Walkyries » : chacune des Walkyries arrive avec son guerrier mort à offrir à Wotan pour le Walhall. C’est un passage impressionnant et violent. Les walkyries sont des guerrières, des sortes d’amazones.
- Survient Brünnhilde suivie de la pauvre Sieglinde (qui ignore leur parenté). Brünnhilde demande leur aide aux Walkyries contre la fureur de Wotan, mais elles ont peur de Wotan !
- Sieglinde voudrait mourir mais elle change d’attitude quand Brünnhilde lui dit qu’elle attend un enfant ! Brünnhilde lui annonce ce que sera cet enfant : un héros magnifique, elle lui donne son nom : SIEGFRIED et les tronçons de l’épée brisée NOTUNG. C’est en quelque sorte son baptême et son destin est désormais tracé (cf les EDDAS où l’arme et le nom, donnés par une femme : walkyrie ou norne, prédestine l’individu). Sieglinde s’enfuit seule dans la forêt pour échapper à la fureur de Wotan. Elle ira près de la grotte où dort le géant Fafner, gardien du trésor et de l’anneau volés à Albérich (cf. L’Or du Rhin).
- Arrivée de Wotan :
- Châtiment de Brünnhilde : elle perd sa divinité, exilée, abandonnée endormie et sans défense, elle devra suivre l’homme qui la réveillera !
- Intraitable devant les 9 Walkyries, Wotan va peu à peu se laisser attendrir, resté seul avec sa fille préférée, qui n’a fait qu’accomplir son désir secret de sauver Siegmund, désir contrarié par le chantage et les exigences de Fricka,
- Punition très adoucie : elle sera endormie sur un rocher que Wotan entoure de flammes (intervention de Loge, dieu du feu). Celui qui l’éveillera sera un héros « qui ignore la peur » (et aussi les lois…symbolisées par la lance de Wotan !) et qui devra franchir les flammes.
- La musique nous dit que ce sera SIEGFRIED, un humain, le fils de Siegmund et Sieglinde, petit-fils de Wotan !
- Le cœur brisé, Wotan quitte sa fille adorée après l’avoir endormie d’un baiser (compassion, renoncement… : le Dieu aura suivi cet itinéraire malgré lui…avant que sa fille n’achève son désir !).
- L’œuvre se termine sur la musique magnifique des « adieux de Wotan », il commande à Loge d’entourer de flammes le rocher où dort Brünnhilde et il disparaît. On ne le verra plus désormais que sous la figure du Wanderer : l’Errant…
4 extraits musicaux, moments clés de l’opéra.
- L’amour triomphant de Siegmund et Sieglinde, le Printemps…et la conquête de Notung avec leur reconnaissance frère-sœur jumeaux issus de Wälse.(acte I, scène 3, l’entrée du printemps à la fin de l’acte)
- Le combat des héros et des Dieux (homérique !…) Wotan est obligé de céder à ses propres lois, Brünnhilde/Antigone désobéit aux ordres et cède à la compassion : 1ère étape initiatique des héros wagnériens (Acte II, scène 5 : le combat)
- Brünnhilde, la demi-sœur divine, donne à Sieglinde les tronçons de l’épée brisée par Wotan et donne le nom : Siegfried, dessinant l’avenir de l’enfant à naître (Acte III, scène 1
- Le dieu Wotan cède à l’amour (amour, tendresse, compassion : il s’humanise) devant sa fille et adoucit le châtiment, ainsi, son but premier est sauvegardé : donner une lignée qui rachète ses propres erreurs : le couple béni annoncé de Brünnhilde et Siegfried. Mais c’est sans compter avec le caractère du personnage : Siegfried, l’homme libre sera décevant, et la salvatrice sera une femme : Brünnhilde, qui aura connu la souffrance humaine (Crépuscule des Dieux). Acte III, scène 3.
Bernadette Fantin Epstein