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Poésie d’Isolde

Isolde  par Gaston Bussière

Nina Stemme a été récompensée du prix Birgit Nilsson le 11 octobre 2018. Ce prix, voulu par la cantatrice elle-même quelque temps avant sa disparition, est décerné tous les deux ou trois ans à l’Académie Royale de Stockholm. Placido Domingo en2009, Ricardo Muti en 2011, l’orchestre Philarmonique de Vienne 2014. Le prix Birgit Nilsson est doté de la somme d’un million de dollars.

Le prix est conditionné à des critères artistiques clairement définis : qualité et beauté de la voix, justesse de l’interprétation et de l’expression, respect absolu de la partition tout en montrant des prouesses musicales exceptionnelles. Le prix ne peut être attribué que si l’artiste a au moins deux décennies de carrière, une reconnaissance sur la scène internationale, une forte personnalité artistique et un professionnalisme exemplaire. Il va de soi que Nina Stemme satisfaisait pleinement à ces critères.

C’est à l’occasion du concert du centenaire de la naissance de Birgit Nilsson que ce prix lui a été attribué, le 19 mai 2018, à l’Opéra Royal de Stockholm, en présence de la princesse héritière Victoria. La directrice de l’opéra Birgitta Svendén en assurait la présentation. Entre les différentes parties du concert, elle fit l’éloge et retraça la carrière de Birgit Nilsson de façon remarquable. L’orchestre Royal de Suède, sous la direction d’Alan Gilbert, accompagnait les chanteurs suédois qui eux-mêmes rendaient hommage à la cantatrice disparue en interprétant des partitions qui firent sa gloire, notamment des pièces de Wagner. Christina Nilsson chanta l’air d’Elizabeth, l’admirable Cornelia Beskov, promise à un grand avenir, chanta, avec Michael Weinius, le duo Sieglinde Sigmund de la fin du premier acte de la Walkyrie. Enfin Nina Stemme elle-même vint chanter la Brünnhilde du Crépuscule des dieux à la hauteur de son aînée.

Le 16 octobre 2018 Nina Stemme recevait le prix des mains du roi Carl XVI Gustav et de la reine Sylvia. La remise du prix s’accompagna également d’un concert au cours duquel Bryn Terfel, parmi d’autres artistes venus témoigner leur amitié à la lauréate, interpréta le Hollandais, Sachs, Falstaff, toujours accompagné de l’Orchestre Royal de Suède. Nina Stemme déclara : «Le prix Birgit Nilsson est un grand honneur pour la reconnaissance de mon travail, mais c’est encore mieux d’être récompensée dans mon pays d’origine, par une organisation de renommée mondiale qui porte le nom d’une légende, mon idole – Birgit Nilsson – et qui s’assure que son héritage survive à l’usure du temps ».

Ce même mois d’octobre 2018 Nina Stemme chantait Brünnhilde, à Londres sous la direction d’Antonio Pappano. C’est donc entre Le Crépuscule du 9 octobre et la Walkyrie du 18 qu’elle est venue à Stockholm pour le gala de remise de sa récompense. Il est certain que ce n’est qu’en construisant sa carrière d’artiste avec patience et intelligence que l’on peut atteindre à une telle notoriété.

La vie musicale de Stockholm est si active que les enfants chantant à l’école, dans des chorales, à l’église n’ont guère de chance d’être distingués dans la masse. Le lendemain de la remise de son prix Nina Stemme accorda une interview à Sylvia L’Ecuyer de la station de radio canadienne en ligne Icimusique : « Savez-vous que c’est difficile de se faire une place et de briller dans sa propre ville ? J’ai chanté à l’église, à l’école de musique, mais il n’y a personne pour vous découvrir, pour vous dire que vous avez du talent. Vous vous débrouillez tout seul, ou vous avez du plaisir à faire de la musique ou à chanter avec des amis.»

Ces débuts informels expliquent pourquoi Nina Stemme a commencé à chanter dans la tessiture de mezzo-soprano. Mais elle ne trouvait pas de satisfaction dans ce registre, la tessiture basse lui prenait beaucoup d’énergie, elle était amenée à forcer sa voix dans les notes hautes. En un mot, elle n’avait pas la technique adaptée. Ce ne fut qu’après avoir pris elle-même la décision de changer de registre, de passer à celui de soprano, qu’elle fut admise à L’Opéra Studio de Stockholm. Elle doubla sa formation vocale de cours d’art dramatique, sachant que le chant lyrique demande également la maîtrise de l’acteur.

Deux ans plus tard elle rejoint l’Opéra de Cologne où elle découvre combien la vie d’une communauté musicale est fondatrice pour un chanteur : « Il y a de grands avantages à faire partie d’un grand ensemble de jeunes artistes d’une compagnie. Le personnel du département de musique est là pour vous conseiller, pour voir dans quelle direction votre voix se développe, pour dire si l’on doit chanter Mozart ou Puccini. J’ai eu la chance de chanter des rôles secondaires et d’observer mes collègues plus expérimentés pour découvrir qu’est-ce qui distingue un bon chanteur d’un immense talent. Un bon chanteur c’est un collègue sympathique, aimable, bien préparé, toujours à l’heure et qui supporte les chanteurs qui ont plus de difficultés ».

C’est dans le contexte de cet esprit collégial que se sont créés les liens entre Birgit Nilsson et Nina Stemme. La jeune Stemme rencontra Nilsson alors en fin de carrière. Elle était impressionnée et un peu effrayée par la perfection et la puissance de sa voix. Et pourtant c’est avec simplicité que Nilsson établit des rapports avec elle. Jamais elle ne cherchait à s’imposer, jamais elle ne cherchait à donner un conseil, à moins qu’on ne le lui demande. Stemme était presque choquée de ce qu’elle la considérait comme une collègue. « il y avait une sorte d’affinité d’esprit quand j’étais une toute jeune soprano. J’ai eu la chance de la rencontrer. Nous n’avons pas beaucoup parlé, mais j’ai senti qu’elle avait une grande sympathie pour moi. En l’écoutant attentivement je sentais qu’elle voulait me faire passer un message. Je l’ai beaucoup admirée pour sa délicatesse » se souvient-elle auprès d’Hugo Shirley.

Birgit Nilsson et Nina Stemme en 1996

La tentation est forte de comparer les deux (Nina Stemme est dans la tradition qui accorde la priorité aux qualités instrumentales de la voix, elle se situe donc dans la lignée de Birgit Nilsson ou de Kirsten Flagstad), et l’on demande souvent à Nina Stemme ce qu’elle en pense. Elle exprime des réticences et prend ses distances avec de telles questions : « je continuerai à être moi-même et à faire ce en quoi je crois. Chaque génération a ses propres idées sur un chanteur d’opéra, sur la conception d’un drame musical, mais ce n’est pas à moi de le faire. Si les gens veulent comparer, d’accord mais comment peuvent-ils? Je pense que c’est le paradoxe à propos de l’opéra que le public, les journalistes, tout le monde ait tout le temps  besoin de ce facteur de comparaison, au lieu de profiter du moment et d’essayer d’en tirer le meilleur. C’est comme une fleur, vous l’avez dans la main et elle s’estompe.»

C’est aussi dans l’approche de la carrière de chanteuse lyrique qu’elle marque sa différence avec Birgit Nilsson. Entre son premier rôle en 1989 où elle chanta Chérubin à Catona et le commencement de sa renommée internationale à partir du festival de Glyndebourne en 2003, où elle chanta Isolde, elle a partagé sa vie entre la construction de sa carrière et la fondation d’une famille. Elle commente : « je suis devenue une meilleure chanteuse en devenant mère. Pour Birgit Nilsson ne pas avoir d’enfant était une décision bien  naturelle. La plupart de ses collègues n’ont pas eu d’enfants, et c’était une décision prise en accord avec le conjoint. Alors j’espère que le monde a changé. L’opéra est important on y parle de vie et de mort, mais ma vie ne dépend pas de l’opéra. Je l’aime, je ne pourrai pas m’en passer, mais je ne pourrai pas vivre sans avoir une famille et franchement ma décision a été facile à prendre ».

Nina Stemme -Isolde -2005

 Elle fit ses débuts à Bayreuth dans le rôle de Freia en 1997, puis chanta Isolde en 2005-2006, mais ne renouvela pas, ce fut Irene Theorin qui reprit le rôle. C’est avec une grande intelligence et une grande patience qu’elle a abordé les rôles majeurs de Puccini, l’Elektra de Richard Strauss, et ne cesse d’enrichir son répertoire.

Mais elle s’impose avant tout comme les plus grandes Brünnhilde et Isolde actuelles. Et pourtant les qualités artistiques demandées par les deux rôles ne sont pas identiques. Ce n’est qu’en ayant une compréhension profonde des trajectoires des deux héroïnes que les spécificités singulières de l’une et de l’autre seront marquées. Si Brünnhilde affronte le monde, Isolde, au contraire s’en sépare. Il y a chez Isolde une poésie qui est absente chez Brünnhilde.

En effet, avec Tristan et Isolde apparaît dans l’œuvre de Wagner la poésie qu’il n’y a pas dans les œuvres antérieures, et qui se confirmera dans les Meistersinger et dans Parsifal. Par poésie il faut comprendre une rupture avec l’épique, avec les péripéties, avec l’action au seul bénéfice de la réalité illuminée par une intériorité métamorphosée. Autant dire qu’il faut mettre entre parenthèses  tout l’appareillage métaphysico-romantique, ainsi que la trilogie nuit-amour-mort dont on affuble habituellement Tristan et Isolde, pour ne considérer que l’épure due à l’artifice du filtre qu’est l’amour forcé mais inconditionné de Tristan et Isolde. Il s’agit avant tout d’une construction musicale.

Cette épure apparaît dans l’œuvre lorsqu’Isolde tend la coupe contenant le philtre de mort (qu’elle veuille se venger de Tristan puisqu’il est le cynique meurtrier de Morold, son fiancé, est dans la logique de l’histoire) qui est en fait philtre (1) d’amour. Le fortissimo sur lequel Isolde, à son tour boit le philtre à la coupe, est suivi d’une descente des cordes pour parvenir au motif du désir totalement dépouillé.

Cet effet éveille un sentiment de suspension du fait de la concentration du temps musical où tout semble comme retardé afin d’en accentuer l’irréalité dans laquelle nous nous trouvons soudain, aux côtés de Tristan et Isolde. Les cordes, dans leur discrétion, évoquent l’Oubli, permettant un recommencement, une renaissance à deux êtres promis à un bonheur définitif invincible, au-delà de tout ce qui peut arriver, et même de tout ce qu’ils pourront vivre dès lors.

Cette page orchestrale se clôt sur la voix d’Isolde, dont l’émotionnelle douceur du timbre, la qualité extrême de la densité, doit imposer désormais cet accès à l’univers de la poésie. Il est important que ce soit Isolde qui se prononce la première : ‘’Tristan !’’ C’est elle qui non seulement introduit la qualité poétique mais dont tout l’être est désormais porteur. Le ‘’Isolde !’’ qui lui répond est comme d’un ton au-dessous. Mais la nouvelle reconnaissance est portée par le mouvement de la mer, l’élément poétique par excellence.

C’est comme un poème que chante Isolde au début du deuxième acte, enveloppée de la splendeur d’une mélodie (proche d’un thème de Lohengrin) : « Le cor ne sonne pas aussi doucement : / mais aussi délicieusement murmure l’onde paisible / qui s’écoule de la source / Comment l’entendrais-je si les cors mugissaient toujours ? / Dans le silence de la nuit ne me parvient que le rire de la source. / Celui qui m’attend dans la nuit silencieuse, veux-tu le tenir éloigné de moi, / comme si les cors sonnaient près de toi » Wagner retrouve ici la veine schubertienne.

Jusqu’à l’arrivée de Tristan, l’attente dans la nuit sera le temps suspendu dans lequel toute la concentration amoureuse d’Isolde se rassemblera. Elle atteint par-là la plénitude existentielle dans laquelle avec tout son naturel, la poésie se réalise. Un pas de plus est ici franchi par Isolde vers le détachement de tout prosaïque. Elle seule pourra l’accomplir, puisqu’avec l’arrivée de Tristan, ce sera le déploiement du désir qui s’imposera.

La poésie de l’attente, néanmoins, culminera dans son total dépouillement, au début du troisième acte, accompagné par le thème de la solitude de Tristan. Il faut ici s’en référer au procédé du ‘’bar’’ auquel recours Dominique Jameux dans son analyse musicale de Tristan et Isolde, qu’il tient du musicologue Alfred Lorenz, lui-même commentant un procédé explicité par Wagner dans Opéra et drame qui veut qu’ « un dispositif séquentiel fonctionnant par ensemble de trois éléments, dont les deux premiers  (ou Stollen ‘’strophes’’) sont identiques et le troisième différent ».

C’est sur ce modèle qu’est construit le thème de la solitude de Tristan au début du troisième acte. L’effet produit est comme un ralentissement du temps par dédoublement et répétition du dédoublement, si bien que le temps ne s’écoule plus mais s’enroule infiniment sur lui-même, faisant advenir alors l’idée même du mouvement perpétuel de la mer. C’est par un simple procédé musical que Wagner fait advenir l’atmosphère de poème et prépare ainsi les toutes dernières paroles de la Liebestod : «  Dans la houle des vagues/ dans le flot qui ondule, / dans les sons qui modulent, / dans la respiration de l’univers, / sous le souffle du tout – se noyer, sombrer – inconsciente ! Extrême plaisir! »    “ In dem wogenden Schwall, / in dem Tönenden Schall, / in des Welt-Atems Wehendem All – ertrinken versinken – unbewusst – höchste Lust!.

C’est alors que l’ensemble de l’opéra est à reconsidérer comme un véritable poème. C’est-à-dire qu’il produit l’évidence de la simplicité de la réalité. Car dans la poésie il s’agit bien de cela : débarrasser la réalité de l’inutile en sentant tout mot comme primordial, comme pleinement vécu, faire enfin vivre pleinement. C’est ce qui sous-tend le lien unissant Tristan et Isolde au travers de toutes leurs paroles, de toute leur musique.

C’est donc à une extrême exigence que les interprètes des rôles sont appelés. La justesse la plus absolue est requise. Le moindre manque d’engagement rompt l’atmosphère irréelle qu’il convient de créer. Si bien qu’il est très rare d’avoir une représentation de Tristan et Isolde digne des exigences internes de l’œuvre. Mais comme l’on sait de moins en moins ce que l’on doit voir et entendre, bien des choses passent qui ne devraient pas passer. Comme souvent Wagner était prophète en la matière. Ainsi écrit-il à Mathilde Wesendonk, celle qui fut véritablement son amour : « Tristan devient quelque chose de terrible ! Ce dernier acte !… J’ai peur qu’on interdise mon opéra, sauf si de mauvaises représentations en donnent une parodie. Elles seules lui assureront la vie sauve. Car si elles étaient parfaitement bonnes, les gens deviendraient fous… » On peut alors se demander sur quelles pérennités Tristan et Isolde se joue encore. La question de savoir si l’on peut rendre compatible la vie de famille et être Isolde pour un moment, se pose.

Peut-être faudrait-il, avant toute autre considération, comprendre à quel point un lien de la plus grande limpidité relie le poème de Verlaine à la dernière œuvre de Wagner :

 

Parsifal

Parsifal a vaincu les Filles, leur gentil / Babil et la luxure amusante – et sa pente /

Vers la Chair de garçon vierge que cela tente / D’aimer les seins légers et ce gentil babil ; /

Il a vaincu la Femme belle, au cœur subtil, / Étalant ses bras frais et sa gorge excitante ; /

Il  a vaincu l’Enfer et rentre sous la tente / Avec un lourd trophée à son bras puéril /

Avec la lance qui perça le Flanc suprême ! / Il a guéri le roi, le voici roi lui-même, /

Et prêtre du très saint Trésor essentiel.

En robe d’or il adore, gloire et symbole, / Le vase pur où resplendit le sang réel. /

— Et, ô  ces voix d’enfants chantant dans la coupole !

Paul Verlaine

Parsifal Rogelio deEgusquiza, musée du Prado

Michel Olivié   avril 2019

 

(1) Les éditions Anacharsis viennent de publier le premier tome d’un Tristan (Tome 1 : Le philtre) qui en comptera 5. Le texte, daté du début du XVème siècle, a été exhumé de la bibliothèque de Vienne (manuscrit 2537), il est traduit du moyen français par Isabelle Degage. Je transcris ici le passage concernant l’absorption du philtre. La limpidité du texte retrouve l’immédiateté de la prose poétique. Nous sommes sur le navire qui conduit Tristan et Iseult de l’Irlande à la Cornouaille.

            Pendant trois jours, ils furent satisfaits du beau temps que Dieu leur envoyait. Le quatrième jour, aux alentours de midi, Tristan jouait une partie d’échecs avec Iseult. Le temps était caniculaire et Tristan n’était vêtu que d’une cotte légère en soie. Iseult portait une robe en satin vert. Tristan, qui avait chaud, demanda à boire. Gouvernal et Brangain vont chercher des boissons et trouvent le philtre d’amour auquel ils ne prenaient garde car il était mêlé aux autres vases d’argent. Gouvernal prend le vase sans se méfier et Brangain saisit la coupe en or et l’apporte à Tristan. Gouvernal verse le breuvage et Brangain le présente à Tristan. Et, lui qui avait chaud et qui était désireux de boire, boit à la coupe pleine et trouve le vin délicieux. Certes, c’était bien du vin mais il était mélangé à une autre substance dont il ne se méfiait pas. Quand il a bu, il ordonne que l’on verse du vin à Iseult et ses ordres sont exécutés. Elle reçoit la coupe et boit. Ah, Dieu ! Quel breuvage ! Comme il leur a été nuisible depuis ! Les voilà qui ont bu. Les voilà entrés dans la danse qui jamais ne finira tant qu’ils auront la vie. (…) Ce breuvage leur a été très doux mais aucune douceur ne fut si amèrement payée. Leurs sentiments changent et se transforment. Depuis qu’ils ont bu le philtre, l’un voit l’autre avec étonnement car ils ont au cœur des sentiments qu’ils ignoraient avant. Tristan pense à Iseult et Iseult à Tristan. Le roi Marc est oublié. Tristan ne quémande et ne requiert que l’amour d’Iseult. (…)Ils écoutent leurs cœurs si vivement qu’ils ne veulent être distraits de ces sentiments. Si Tristan aime Iseult, cela ne lui déplaît en rien et cela ne doit lui déplaire car, à son sens, Iseult est si belle et si gracieuse qu’il sait bien qu’il ne pourrait déposer son cœur en une demoiselle plus belle et plus vertueuse. Si Iseult aime Tristan, elle en est heureuse car il lui semble qu’elle ne pourrait mieux placer son cœur ; il est, à son avis, le plus beau chevalier et le plus valeureux. Cela lui parait évident. Il est superbe, elle est sublime. (…)

                                                                                                   

 

 

 

 

 

 

 

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