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Richard Wagner à Toulouse

L’âge d’or des représentations wagnériennes au Capitole de Toulouse

Cet âge d’or se situe dans les années cinquante, plus exactement entre les années 1948 et 1960.

1948, c’est la prise de fonction de Louis IZAR comme directeur du théâtre du Capitole
1960 car la saison 1960-1961, est la première saison au théâtre du capitole sans qu’une œuvre de Richard Wagner ne soit donnée sur la scène du Capitole depuis la prise de de fonction de Louis Izar.
Par la suite Richard Wagner sera régulièrement joué au Théâtre du Capitole ou à la Halle aux Grains, mais pas chaque saison.

Louis IZAR est un ténor toulousain, né à Toulouse le 17 janvier 1895. D’abord comédien, il a joué avec Charles DULLIN, l’un des grands comédiens français du 20ème siècle. Il débuta à Nice en 1923, mais ténor léger, de petite taille il se cantonna dans deux rôles : Sou-Chong du Pays du Sourire de Franz Lehar et…. Mime de la Tétralogie qui apparait dans l’Or du Rhin et dans Siegfried.

Louis Izar 1895-1970

Dès son entrée en fonction, L.ouis IZAR programme lors de la saison 1948-49, la Tétralogie, où il fait ses adieux à la scène dans le rôle de Mime et il n’aura de cesse de présenter les œuvres de Wagner sur la scène du théâtre du Capitole, d’abord en langue française, avec des chanteurs pour l’essentiel français, lors des saisons 1948-49 au cours de laquelle sont donnés la Tétralogie et Lohengrin , et lors de la saison 1949-50, les Maitres Chanteurs. Il se rend plusieurs fois à Bayreuth et convainc certains chanteurs habitués de Bayreuth des grandes scènes germaniques de faire le voyage pour le Capitole de Toulouse.
Mais en cette période juste après la seconde guerre mondiale, où Toulouse fut occupée jusqu‘en août 1944 par l’armée allemande, vaincre les injonctions des comités de la Libération ne fut pas chose facile. C’est grâce à l’appui indéfectible du maire de Toulouse issu de la résistance toulousaine, Raymond Badiou, fervent wagnérien et de son adjoint Pierre Dumas que Louis IZAR put imposer les représentations wagnériennes et la Tétralogie sur la scène toulousaine. C’est donc grâce à ce ténor , directeur du théâtre jusqu’en 1967, que le Capitole fut une scène wagnérienne, mais ce n’est pas sur un terreau vierge que s’est développée cette attirance pour le répertoire wagnérien.

Raymond Badiou 1905-1996

Dès 1890 Lohengrin est joué au Capitole alors que celui-ci n’apparait qu’en 1891 sur la scène de l’Opéra de Paris. Les toulousains accueillent favorablement cette œuvre qui a été présentée au préalable par une conférence de Catulle-Mendes. Régulièrement des œuvres de Wagner sont données au Capitole, la création française de Parsifal, protégé par un droit d’exclusivité en faveur de Bayreuth jusqu’en 1913 envisagée au théâtre du Capitole en 1914 avorte avec la guerre. Mais moins de 10 ans après la fin de la guerre, la musique de Wagner retentit de nouveau au Capitole avec la création toulousaine de la Tétralogie en 1927 sous la direction d’Aimé Kunc, premier grand prix de Rome 1902, directeur du conservatoire et premier chef d’orchestre de la société des concerts du Conservatoire de Toulouse , puis Parsifal en 1928.

Aimé Kunc 1877-1958

 

 

Voir le tableau des représentations de 1948 à 1960

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